
Comment optimiser l’alimentation du bétail sans gaspiller d’argent ?
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Bétail : croissance naturelle ou engraissement ?
L’alimentation du bétail varie selon plusieurs critères : l’âge des animaux, leur production de viande ou de lait, et surtout l’objectif de l’élevage. Il est essentiel de distinguer deux périodes clés :
- La phase de maintien et de croissance naturelle, où l’objectif est d’assurer la santé du bétail avec un coût d’alimentation minimal.
- La phase d’engraissement ou de finition, qui vise à maximiser le gain de poids dans un laps de temps déterminé, tout en veillant à la rentabilité.
Dans cet article, nous allons voir comment optimiser ces deux approches pour éviter des dépenses inutiles.
Période normale : une alimentation à moindre coût
Durant la phase de maintien et de croissance naturelle, l’objectif est simple : assurer la bonne santé des animaux sans surcoût. Il ne faut ni sous-alimenter ni suralimenter le bétail.
Quels aliments privilégier ?
- En hivernage : L’herbe sauvage, qui est naturellement disponible.
- En saison sèche : La paille, le foin et les fourrages verts, si accessibles à bas prix.
- Suppléments nécessaires : Des blocs minéraux (pierre à lécher, sel alimentaire) pour compléter l’alimentation.
Le coût d’alimentation en période normale doit être le plus bas possible, en particulier pour les cheptels non destinés à la vente rapide ou à la production laitière. C’est aussi une approche adaptée aux élevages familiaux, notamment pour les moutons élevés en prévision de la Tabaski.
Période d’engraissement : maximiser le gain de poids sans pertes financières
L’engraissement est une phase stratégique. Son but est d’optimiser la prise de poids en un temps limité, tout en contrôlant les coûts.
Comment calculer la rentabilité ?
Le gain de poids se mesure en Gain Moyen Quotidien (GMQ). L’objectif est de s’assurer que le coût de l’alimentation reste inférieur à la valeur du poids gagné.
Exemple avec un bœuf :
- Si le prix du kg de viande en gros est de 3 000 FCFA, alors pour un GMQ de 1 000 g, mon coût d’alimentation journalier ne doit pas dépasser 1 500 FCFA (car la carcasse représente environ 50% du poids vif).
- Avec un GMQ de 1 000 g/jour sur 90 jours, le poids vif augmente de 90 kg, soit 45 kg de viande exploitable.
Pour les moutons destinés à la Tabaski, il est recommandé de les nourrir à faible coût jusqu’à 60 jours avant l’événement, puis de passer à l’engraissement intensif pendant les 60 derniers jours.
Quels aliments utiliser ?
- Fourrages verts ou ensilés : Maralfalfa, brousse.
- Sources d’énergie : Maïs, sorgho.
- Sources de protéines : Niébé, moringa, tourteaux.
- Vitamines et minéraux : Compléments pour renforcer la croissance musculaire.
L’engraissement ne doit pas durer trop longtemps au risque d’augmenter les coûts sans bénéfices supplémentaires.
Conclusion : bien gérer l’alimentation pour maximiser le profit
L’éleveur doit toujours compter ses dépenses alimentaires en fonction du gain attendu. Une alimentation excessive ou mal gérée peut vite réduire la rentabilité de l’élevage. En optimisant chaque phase, il est possible d’élever du bétail de manière rentable et efficace.
📌 XALISS COMPTER LA SANTA (il faut compter l’argent)